Lundi 16 Novembre

La réservation de l'auberge

En cette saison, aller voir le kōyō (feuilles rouges) dans l'ancienne capitale impériale est une coutume nationale...

Nous n'avions pas tout à fait prévu l'affluence de touristes, japonais pour la grande majorité, que momiji et momijigari allaient faire déferler sur Kyōto...

Tous les ryokans, petits hôtels, hostels et auberges étaient complets ! 

Heureusement ma fille s'est souvenue de l'hébergement bon marché, où elle avait séjourné lors de l'un de ses précédents voyages. Le nom était très explicite : "the cheapest inn" (actuellement le "Kyotokko") ! Et c'est là, dans un dortoir, que nous avons déniché les derniers lits (et, en plus, à un prix défiant toute concurrence !) encore disponibles.

Ouf.

Sauvées !

Shinkansen et ekiben d'automne

 Une fois ce problème d'importance, résolu, nous n'avions plus qu'à nous rendre à la gare de Tōkyō pour prendre un shinkansen (train à grande vitesse).

 

Mais, nous jouons de malchance car le "nous n'avions plus qu'à...." s'est révélé beaucoup plus ardu que cela. La Yamanote en direction de la gare de Tōkyō était bloquée : un problème sur la ligne (un accident semble-t-il). Ce qui nous a obligé à prendre l'autre train, celui qui tourne en sens inverse.

Comme la Yamanote est une boucle, nous sommes malgré tout arrivées à bon port mais en retard.

 

Nous avons quand même eu le temps d'acheter deux "ekiben", pour le trajet. Une découverte pour moi !

Fines lamelles de bœuf, petits légumes marinés, œuf, sauce soja et une tranche de carotte découpée en forme de... momiji évidemment ! Sur l'archipel, les saisons sont suivies de près par les japonais !

Nanties de notre pique-nique, nous sommes allées sur le quai attendre notre shinkansen (新幹線).

J'ai pu assister à l'impressionnante manœuvre des sièges que les agents de service du train font pivoter en un tour de main, afin que les voyageurs soient dans le sens de la marche ! 

 

Un couple d'Américains, dont le mari est en chemise Hawaïenne (ils se rendent à Hiroshima) nous font un brin de causette. Puis, nous montons les uns après les autres, sans bousculade, dans le train et réintégrons nos places réservées.

 

Est-ce parce que mon père était conducteur de trains ? Mais j'ai une petite passion pour les trains et ils m'ont toujours émue ! Curieusement je crois qu'il en est de même pour ma fille !

Le shinkansen s'ébranle tout en douceur puis s'élance. Le paysage glisse.... Nous quittons rapidement Tōkyō et atteignons tout aussi rapidement Yokohama. La ville est grise et industrielle.

Peu après, les champs de cultures maraichaires et les petites maisons aux toits bleus, succèdent aux immeubles...

 

Nous suivons en fait l'ancienne route du Tōkaidō qui reliait Tōkyō (appelé alors Edo) à Kyōto et qui longe l'océan.

C'est alors que ma fille me fait signe : Fuji San sort de la brume d'automne où il était noyé et vient nous saluer ! C'est la seule fois pendant ce séjour, que je le verrai d'aussi près ! Un peu de neige couvre son sommet...

Il est grand temps de déguster notre bento d'automne !

Kyōto nous voilà !

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