Mardi 17 novembre
La journée des temples !
La nuit a été bonne mais courte. Dès le point du jour, et même un peu avant, alors que le dortoir dort encore, d'une alcôve voisine monte le bruit insupportable du sac en plastique que l'on fouille... pendant de longues, très longues minutes ! Et quand l'on croit que ça y est, que la personne a enfin trouvé ce qu'elle cherchait, ça recommence !... Rien de plus éprouvant que ce bruit parasite qui n'en finit jamais.
Aujourd'hui, c'est décidé, nous achèterons donc des bouchons d'oreille : indispensable dans un dortoir.
Nous nous levons donc, l'humeur un tantinet morose. Nous nous habillons à la hâte car il faut descendre au lobby pour le petit-déjeuner et la douche en empruntant l’escalier extérieur en colimaçon.
Brrrr.... Il fait plutôt froid et il pleut.
Pluie douce d'automne...
Dans le lobby, un jeune couple australien occupe déjà les lieux. Ils ne répondront pas à notre bonjour...
Monsieur, pianote sur son ordi pendant que madame fait la cuisine et sert monsieur qui ne bouge pas le petit doigt : œufs au plat, haricots, bacon, toasts.... le tout acheté au combini du coin, sauf les toasts qui sont offerts par l'auberge.
Au fond du lobby, un coréen est absorbé par l'écran de télévision.
Et à la table voisine, deux gars bien français discutent -fort- entre eux, en nous observant du coin de l’œil. Ils finiront par nous demander si nous sommes des compatriotes...
Nous nous préparons des toasts grillés, beurre confiture et thé...
C'est un des avantages de cette auberge "pas chère" : le petit-déjeuner est gratuit et à volonté.
Et la dame de l'accueil ravitaille sans cesse les corbeille de pain de mie, rajoute des pots de confiture, des sachets de thé, de café et de lait en poudre, remet de l'eau à chauffer etc...
Tout ce que l'on nous demande c'est de faire la vaisselle de notre petit repas. Ce que Madame australienne (et monsieur encore moins), ne fera pas... C'est toujours agréable...
Nous irons ensuite prendre chacune notre douche à tour de rôle.
Ma fille a déniché un plan de la ville et surtout des bus, qui, bien que complexe, va nous être précieux.
Nous décidons, pour ce matin, de traîner tranquillement nos guêtres et nos parapluies vers le quartier de Gion : nous prendrons donc un bus vers Kawaramachi. Ensuite, dans l'après-midi, nous avons rendez-vous avec Shinpeï du Juyoh Hotel en bref séjour à Kyōto ainsi que je l'avais mentionné.
Nous traversons la rivière Kamo Gawa (rivière des canards), toute grise sous la pluie. Même les canards d'où elle tire son nom l'ont désertée !
Les anciennes petites maison de thé, et les restaurants traditionnels et leurs terrasses qui bordent la rivière, sont, pour l'heure, fermés et tout est calme.
Les japonais se hâtent et les touristes ne se bousculent pas !
